Rohingyas : des ONG réclament plus de 130 milliards d'euros à Facebook

Rohingyas : des ONG réclament plus de 130 milliards d’euros à Facebook

Rohingyas : des ONG réclament plus de 130 milliards d'euros à Facebook

Début décembre, des ONG représentant des exilés rohingyas ont porté plainte contre Meta, la société mère de Facebook, accusant sa mauvaise gestion des messages de haine d’être à l’origine de milliers de morts en Birmanie, réclamant des dommages et intérêts estimés par les plaignants à plus de 130 milliards d’euros.

750 000 rohingyas musulmans auraient fuit la Birmanie depuis qu'une répression, « principalement militaire » et qualifiée « de nature génocidaire » par les Nations Unies, rappelle Le Monde, a tué « au moins » 10 000 personnes dans ce pays majoritairement bouddhiste.

« Notre approche en Birmanie est aujourd’hui fondamentalement différente de ce qu’elle était en 2017 », affirme un porte-parole de Meta au Monde. Or, des documents issus des « Facebook Files », datant de la mi-2020, montrent notamment que les outils automatisés mis en place par Facebook pour repérer les messages illégaux seraient insuffisants. 

« Facebook est loin d’être resté inactif », souligne néanmoins Le Monde. En décembre 2018, les documents montrent en effet qu’un nouvel outil visant à cacher les messages identifiés comme contenant possiblement des incitations à la haine fut mis en place. D’après les mesures du réseau social, compilées dans un graphique diffusé en interne au début de 2019, ce changement se révéla efficace.

Pour autant, fin 2020, une analyse interne conclut que si ces outils étaient efficaces à 75 % pour les messages haineux en Ethiopie, ils ne fonctionnent qu’à 25 % en Birmanie, sans qu’une explication claire n’émerge.

Facebook affirme qu’il dispose aujourd’hui d’une centaine de modérateurs parlant birman. Après le coup d’Etat de février et les violences commises par l’armée birmane contre des civils, Facebook avait annoncé qu’il bannirait de nombreux comptes de généraux ainsi que des comptes, pages ou groupes liés à l’armée. Mardi 7 décembre, cette interdiction a été étendue aux « entreprises liées à l’armée birmane ». 

Commentaires (2)


On touche le fond quand même…


Factuellement, Facebook pompe le fond.


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